Les besoins de base des poules pondeuses
Les poules ont besoin d’un espace clos, protégé des prédateurs (donc fermé la nuit), pour dormir : c’est le poulailler. Elles y retournent d’ailleurs toutes seules dès la tombée du jour. Cet espace doit être équipé d’étagères ou de perchoirs car les poules aiment dormir en hauteur. Vous pouvez mettre à leur disposition au sol des seaux et des bassins remplis de paille.
Les poules ont besoin d’intimité pour pondre, et elles préfèrent le faire à tour de rôle dans le poulailler. Elles ont besoin de pouvoir gratter le sol, ce qu’elles font inlassablement. Vous comprendrez ce que veut dire l’expression « nid de poule » en les voyant creuser et se rouler dans la terre pour se nettoyer et se débarrasser des parasites.
Bien sûr, les poules ont besoin d’eau à volonté et d’une alimentation adaptée :
- Si vos poules ont accès à un espace de verdure, elles vont picorer l’herbe qui constituera une partie de leur alimentation. Leurs besoins en grain seront donc limités.
- Si elles restent enfermées dans un espace clos, il faut compter entre 4 et 5 m2 par poule au minimum. Si le sol est en terre sans accès à de la verdure, donnez-leur des épluchures et autres restes végétaux régulièrement. Il vous faut également un abreuvoir bien stable et une mangeoire. Compter 120 à 140 g de grain par poule et par jour en moyenne, distribué en deux fois : 20 g par poule le matin, et le reste en fin d’après-midi.
Prendre soin des poules pondeuses
Les troubles de la ponte sont une des causes courantes de mortalité chez les poules issues d’élevage. Cela n’a rien d’étonnant, car elles sont issues de races sélectionnées pour pondre au maximum : jusqu’à 300 œufs par an, contre une douzaine pour leurs ancêtres sauvages. En plus, elles pondent des œufs de plus en plus gros… C’est pourquoi il faut éviter de leur donner une alimentation enrichie spécialement pour stimuler la ponte.
Pour leur éviter des complications, voire des souffrances terribles pouvant aller jusqu’à la mort, le mieux est même de les stériliser avec un implant. L’implant de desloréline est déjà été utilisé avec succès chez plusieurs espèces d’oiseaux pour supprimer la ponte. La pose d’un implant de 4,7 mg permet de supprimer la ponte pendant trois à six mois selon les études, et celle d’un implant de 9,4 mg pendant dix mois en moyenne. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de trouver un vétérinaire pour réaliser cette opération, assez coûteuse de surcroît.
Vermifuger et déparasiter régulièrement les poules sont d’autres soins indispensables à leur bonne santé.
Réussir à intégrer de nouvelles poules dans un groupe déjà formé
Vous souhaitez adopter de nouvelles poules ? Très bonne idée ! Mais attention, sans certaines précautions, l’agressivité des anciennes poules peut être très forte, et les risques de blessure, voire de mort, sont réels.
Les poules sont des animaux grégaires. Elles aiment vivre en groupe, et chaque poule y a son rôle et sa place bien définis. Les poules qui se ressemblent s’entendent mieux, qu’il s’agisse de la ressemblance physique ou du caractère. Ces oiseaux très sensibles redoutent le changement, et les nouvelles poules perturbent leur équilibre. Même la poule la plus douce peut attaquer une nouvelle poule.
Introduire au moins deux nouvelles poules à la fois facilite beaucoup leur intégration. Il faut s’assurer à l’avance d’avoir suffisamment d’espace pour toutes les poules, dans le poulailler et à l’extérieur.
Pour limiter les prises de bec, un certain nombre de précautions s’imposent et il faut suivre des étapes bien définies. L’ensemble du processus demande plusieurs semaines, il vous faudra donc faire preuve de patience.
- La mise en quarantaine : pour éviter toute contamination, les nouvelles poules doivent être vermifugées et déparasitées dès leur arrivée. Puis, elles doivent être totalement isolées des autres pendant au moins deux semaines (certains recommandent 30 jours), ce qui leur permet de s’habituer au changement (qui les stresse) et à vous connaître. Surveillez l’apparition d’une éventuelle maladie.
- Les présentations : après ce temps de quarantaine, si tout va bien, placez-les plusieurs jours, ou encore mieux, plusieurs semaines, dans un petit enclos adapté proche du poulailler existant, mais séparé par un grillage. Les poules vont commencer à s’habituer les unes aux autres.
- L’intégration : au bout de quelques jours, le soir venu, mettez les nouvelles venues dans une boîte de transport que vous placez à l’intérieur du poulailler. Elles passeront la nuit ainsi.
Le matin, laissez les anciennes poules sortir comme d’habitude. Puis, libérez les nouvelles dans le poulailler, et laissez-les l’explorer. Nourrissez les anciennes à l’extérieur, et les nouvelles dans le poulailler. Si elles préfèrent rester dans le poulailler, ne les brusquez pas, laissez-les découvrir leur nouvel environnement à leur rythme.
Idéalement, faites faire connaissance à vos poules une à une, pour que chacune puisse se familiariser avec la ou les nouvelles venues.
Les premiers jours, multipliez les points d’eau et de nourrissage, et prévoyez des occupations pour les anciennes poules (par exemple, une demi courge ou chou à picorer). Elles se focaliseront moins sur les nouvelles. Assurez-vous aussi que les nouvelles poules puissent aller se cacher quelque part si besoin. - L’observation. Quelques démonstrations de domination et de supériorité (s’ébouriffer les plumes, donner des coups d’aile ou de bec, barrer le passage à la nourriture) sont normales, et permettent à chacune de trouver sa place dans le groupe : il ne faut donc pas intervenir. Après quelque temps, le calme reviendra.
Si les attaques deviennent systématiques ou trop violentes, il faut isoler quelques jours la poule la plus agressive. Surveillez bien vos nouvelles poules : si une poule perd des plumes et qu’une plaie se dévoile, toutes les poules iront la picorer. Il faut absolument l’isoler le temps que la plaie guérisse.
À savoir :
- Ne pas introduire de nouveau coq dans un groupe qui a déjà un coq qui a établi son territoire.
- Ne pas introduire de poussins dans un groupe de poules matures : les poules adultes pourraient les tuer.
Où trouver des poules ?
Plusieurs possibilités existent pour recueillir des poules pondeuses. Une des plus courantes est de proposer d’en récupérer auprès d’éleveurs : tous les 18 mois environ, tous les élevages (tous types confondus) sont vidés et les poules destinées aux abattoirs. Tentez de demander sans les acheter !
Il est possible d’identifier ces élevages via les petites annonces publiées dans les journaux locaux et sur internet.
En cas de vente d’animaux, attention à ne pas donner trop d’argent, cela alimenterait indirectement le système de l’élevage.
Certaines associations proposent à l’adoption des poules de réforme. Souvent, les associations achètent des poules à des éleveurs qui arrêtent leur activité. Elles placent ensuite les animaux chez des particuliers sérieux et soucieux des animaux. Vous pouvez aussi consulter la plateforme adopte1poule.fr sur laquelle des élevages proposent des poules à l’adoption, ou encore la page Facebook « Sauvetage de poules », qui met en relation des personnes qui souhaitent adopter des poules pondeuses de réforme.
Combien « coûte » une poule ?
Il faut savoir que la vie d’une poule de réforme ne coûte pas bien cher dans le monde impitoyable de l’élevage, et payer plus de quelques euros pour une poule pondeuse à un éleveur est un prix déjà très élevé au regard du prix auquel elles sont vendues aux abattoirs (pas plus de quelques dizaines de centimes d’euros par individu).
Ainsi, ce n’est pas l’achat des poules qui coûte cher, mais bien leur entretien et les soins à leur apporter tout au long de leur vie.
Comment aménager un poulailler ?
Les poulaillers sont souvent assez chers et n’offrent pas un espace très grand pour les poules. Pour réduire considérablement le prix, vous pouvez le construire vous-même si vous vous sentez une âme de bricoleur.
Cependant, vous pouvez également acheter une cabane de jardin pour enfants. Cela fera un poulailler spacieux et visuellement agréable. Il ne vous reste plus qu’à installer quelques étagères ou perchoirs à l’intérieur et à mettre de la paille. La poule dominante dort tout en haut et les autres sur les étages inférieurs
Le premier prix d’une cabane de jardin de ce type est d’environ 150 €. Avec un petit aménagement extérieur, votre poulailler vous coûtera moins de 200 €.
- Si le poulailler se trouve en ville dans un jardin bien grillagé, vous pouvez laisser les poules en liberté toute la journée sans aucun problème. Il est préférable de bien fermer le poulailler pour la nuit, ce qui évite aux prédateurs d’y entrer.
- Si votre poulailler se trouve dans un espace non clos ou proche de la forêt, il est préférable de délimiter un espace avec un grillage. Choisissez-le avec des mailles assez fines (grillage à poules) et d’une hauteur de 1,5 m. Vous devrez prendre bien soin d’enterrer ce grillage dans la terre sur une hauteur de 25 cm au minimum. Cela pour éviter que les renards et autres ne puissent creuser et passer en dessous.
Attention : certains sites internet de vente de produits pour animaux sont des arnaques. Méfiez-vous et vérifiez bien en appelant le site en question et en vérifiant qu’un contact valide existe.
Besoins des poules pondeuses
Les poules ont besoin d’un espace pour se réfugier la nuit. Elles retournent d’ailleurs toutes seules dans leur poulailler à la tombée du jour. Cet espace doit être équipé d’étagères pour qu’elles puissent se percher.
Vous pouvez mettre à leur disposition au sol des seaux et des bassins remplis de paille.
Les poules ont besoin d’intimité pour pondre, et même si elles peuvent pondre toutes ensemble, vous remarquerez vite que si cela est possible, elles iront le faire à tour de rôle dans le poulailler. Il est à noter qu’il peut être difficile d’intégrer de nouveaux membres par la suite à un groupe déjà existant.
Elles ont également besoin de pouvoir gratter le sol, ce qu’elles font toute la journée durant. Vous comprendrez ce que veut dire l’expression « nid de poule » en les voyant creuser et se rouler dans la terre pour se nettoyer et se débarrasser des parasites.
Bien sûr, les poules ont besoin d’eau à volonté et d’une alimentation adaptée :
- Si vos poules ont accès à un espace de verdure, elles vont picorer l’herbe et trouver de quoi manger. Leurs besoins en grain seront donc limités.
- Si elles restent enfermées dans un espace clos, il faut compter entre 4 et 5 m2 par poule au minimum. Si le sol est en terre sans accès à de la verdure, donnez-leur des épluchures et autres restes végétaux régulièrement. Il vous faut également un abreuvoir bien stable et une mangeoire. Compter 120 à 140 g de grain par poule et par jour en moyenne, en deux fois : 20 g par poule le matin, et le reste en fin d’après-midi.
Idées reçues sur les poules
- Les poules pondent en moyenne 300 œufs par an. Cependant en fonction de leur âge, du stress ou de la saison (elles pondent plus en été), ce chiffre peut varier.
- Elles ont en permanence 7 œufs dans leur corps, de la plus petite taille à la plus grosse, la coquille étant le dernier élément formé.
- Pour aider les poules à former la coquille de leurs œufs, il est conseillé de leur donner des coquilles d’huître et autres coquillages à picorer. Il est préférable de ne pas leur donner les coquilles de leurs œufs, ce n’est pas terrible au niveau des maladies éventuelles (circuit fermé). On peut aussi acheter des mélanges tout prêts.
- Si vous n’avez pas de coq, les œufs de vos poules ne seront pas fécondés. Ce qui veut dire que ces œufs ne pourront pas donner de poussins.
- Les poules sont des animaux sociaux, facilement craintifs et routiniers. En agissant avec calme et douceur, vous pouvez facilement créer des liens particuliers avec vos poules. Elles peuvent se montrer réellement affectueuses avec les humains.
- Une poule a une espérance de vie d’au moins 10 ans, mais les poules de réforme ont souvent une espérance de vie réduite.