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Nouvelle infiltration de L214 dans des élevages professionnels de lapins

lapin en cageL’association L214 (qui s’est précédemment infiltrée dans un abattoir Charal) révèle aujourd’hui une nouvelle enquête menée dans plusieurs élevages intensifs de lapins en France (1). Les images proviennent d’élevages qui fournissent la plus grande marque française de viande de lapin.
Dans ces élevages, les lapines donnent naissance à leurs petits dans des cages alignées en batterie. Les images montrent des lapereaux rampant sur le grillage, des lapereaux agonisants ou morts écrasés par leur mère : des élevages 100% cage qui condamnent les animaux à une souffrance certaine, leur vie durant.
Les conditions de vie des lapins sont proches de celles des poules pondeuses : cages suspendues au dessus des fosses à excréments, sol grillagé, animaux entassés et enfermés à vie. Certains sont blessés ou morts parmi les vivants.
En Allemagne, Rewe, la deuxième chaîne de supermarchés, vient d’annoncer qu’elle cessait de vendre de la viande de lapins issus d’élevages en cages. En France, L214 réitère son appel à la grande distribution française à renoncer elle aussi à la commercialisation de cette viande issue de la souffrance animale.

Cliquer sur les images pour les agrandir.

lapin L214 Lapin L214 lapin L214
Vue dessous de cage
Lapin
vivant/lapin mort
Lapereau
écrasé par sa mère

La viande de lapin, un danger pour la santé publique

L’élevage cunicole est une source de grandes souffrances pour les lapins. En soi, c’est une raison suffisante pour y mettre un terme. L’utilisation massive d’antibiotiques et son corollaire, l’antibiorésistance, aggravent le bilan négatif de cette activité. La maîtrise sanitaire des élevages de lapins est délicate. Vu la promiscuité et la sensibilité des lapins à certaines pathologies, une maladie peut se propager très rapidement et toucher l’ensemble des animaux dans un élevage en très peu de temps. Pour pallier ce risque, des médicaments sont massivement utilisés à titre préventif, parmi lesquels des antibiotiques. Dans son dernier rapport sur le suivi de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques (2), l’AFSSA a établi que les lapins sont les animaux d’élevage les plus exposés aux antibiotiques, devant les porcs et les volailles.

La viande contre l’éthique

Aujourd’hui, la viande est décriée pour ses effets néfastes sur l’environnement et pour son implication dans l’accaparement des ressources par les pays riches au détriment des pays pauvres (3). Une autre raison majeure milite contre la viande : l’immensité de la souffrance animale causée par sa production. Cette enquête en est une illustration concrète. Il faut souligner que plus les animaux sont petits, plus ils sont nombreux dans un seul bâtiment et plus les conditions d’élevage sont concentrationnaires. C’est le cas pour les poulets, poules pondeuses, lapins, etc.

Quelques repères :

La France est le 4e producteur mondial de lapins élevés pour leur viande – les « lapins de chair ». Elle est précédée par la Chine, l’Italie et l’Espagne. On compte 40 millions de lapins en abattage contrôlé chaque année en France. Dans les élevages professionnels, en moyenne, on compte plus de 6000 lapins présents. La taille moyenne des élevages a triplé entre 1984 et 2006. (4) L’élevage cunicole s’est fortement rationalisé : à titre d’exemple, une U.T.H. (Unité de Travail Humain) peut assurer le suivi de 550 cages mères contre 200 dans les années 80.


Contact presse (photos et vidéo sur demande) :
Brigitte Gothière – 06 20 03 32 66
Sébastien Arsac – 06 17 42 96 84
contact

(1) Enquête réalisée courant 2009 dans 4 élevages différents.
L’infiltration est aujourd’hui le seul moyen pour une association de protection animale d’accomplir son travail de témoignage public sur le sort réservé aux animaux dans les élevages et abattoirs. Dans la plupart des cas, les portes des entreprises sont fermées aux caméras des associations de protection animale. Pire, un membre d’une association de protection animale prend des risques physiques du simple fait de se présenter aux portes d’un élevage ou sur un marché aux bestiaux.
(2) A.Chevance et G. Moulin, « Suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2008 », AFSSA-ANMV, p. 12.
(3) Viande.info
(4) Voir les sources sur http://www.l214.com/lapins/production-cunicole-francaise

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