
Une enquête filmée de l’association L214 vient en effet de révéler que des poulets arrivent vivants dans le bac d’eau bouillante avant plumaison sans avoir été saignés. Les images montrent également l’agonie de poules pondeuses de réforme due à des méthodes d’abattage contraires à la réglementation en vigueur.
Ces images viennent d’être rendues publiques sur les sites des deux associations.
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L’enquêteur de l’association L214 a constaté ces graves défaillances lors des arrêts et reprises de la chaîne d’abattage des poulets et poules pondeuses qui sont tuées dans cet abattoir :
– Lorsque la chaîne d’abattage s’arrête, des oiseaux sont déjà engagés dans le système de tringlerie qui mène à la lame automatique, sorte de scie circulaire. Au redémarrage de la chaîne, des poulets se dégagent des tringles évitant ainsi le coupe-cou et arrivent de ce fait conscients dans le bac d’eau chaude avant plumaison.

La SPA et L214 ont signalé ces graves défaillances aux Services vétérinaires du Bas-Rhin qui ont diligenté une inspection sur place mais ne souhaitent pas en communiquer les résultats aux deux associations.
« Ces manquements ont conduit non seulement à l’abattage d’animaux conscients, mais également à soumettre des oiseaux vivants aux opérations d’échaudage, ce qui constitue un acte de grave négligence et de cruauté envers des animaux. Il est absolument intolérable que des animaux d’élevage terminent leur vie dans de telles souffrances. Hélas, il est à craindre que des faits identiques se produisent dans d’autres abattoirs français puisque les mêmes matériels d’abattage y sont utilisés. La SPA et L214 demandent à ce que le ministère de l’Agriculture fasse un audit sur les méthodes de mise à mort des volailles et remédie le cas échéant à ces graves défaillances » conclut Caroline Lanty, Présidente de la SPA.