Une attaque directe contre la liberté de la presse
Hier, jeudi 25 septembre, à Dijon, la FDSEA et les JA (Jeunes Agriculteurs) de la Côte d’Or, en marge d’une manifestation contre les normes, la concurrence et le Mercosur, se sont attaqués au média Le Bien Public en déversant 3 bennes de fumier et de pneus dans la cour du média.
Ils lui reprochent d’avoir traité des sujets d’intérêt général autour des questions agricoles, notamment la condition animale – les cas de maltraitances en élevage et en abattoir – et la santé publique – le débat autour de l’acétamipride. C’est une attaque directe contre la liberté de la presse.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « C’est une étape supplémentaire franchie par la FNSEA pour étouffer tout débat public autour du modèle agricole actuel préjudiciable aux animaux, à la santé publique, à l’environnement et même aux agriculteurs. C’est un signal extrêmement préoccupant. La liberté de la presse n’est pas négociable et doit être protégée. Tout notre soutien aux journalistes menacés dans leur indispensable travail. »
Hier, L214 publiait une enquête sur un élevage intensif des Pays de la Loire où 23 500 poulets sont tassés dans un bâtiment de 1 500 m², nourris au soja OGM importé, supplémentés d’antibiotiques. Une enquête pour illustrer les incohérences de la FNSEA par exemple la France importe 55 % des poulets qu’elle consomme, mais la FNSEA ne précise pas qu’elle exporte 30 % de ses poulets élevés en élevage intensif.
L214 poursuit ses enquêtes partout où les animaux subissent le pire, afin d’informer sur la réalité de ces pratiques, d’alimenter le débat public sur ces questions d’intérêt général et faire évoluer les politiques publiques et commerciales.
L’association exprime son soutien aux journalistes de la rédaction du Bien Public et condamne fermement la tentative d’intimidation de la FNSEA et des JA.