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L214 lance son classement des candidats à la présidentielle

Le 11/03/2022

Classement et analyse en continu de leurs engagements pour les animaux jusqu’à l’élection


À l’approche de l’élection, L214 lance sur son site Politique & Animaux une page spéciale élection présidentielle qui analyse les propositions, bilans et prises de parole des candidates et candidats et établit un classement en fonction de leurs engagements pour les animaux. Une belle opportunité de constater l’écart considérable entre certains candidats et leur électorat sur cette question.


L214 souhaite contribuer au débat autour du nécessaire changement de notre modèle agricole et alimentaire, dans la continuité des cinq enquêtes illustrant les dégâts de l’élevage intensif dévoilées fin février 2022.

Classement des candidats à la présidentielle concernant la condition animale


Visuel libre de droits

Un site pour éclairer le choix des électeurs et leur permettre d’interpeller les candidats

La page présidentielle de L214 propose des ressources pour les électeurs qui souhaitent prendre en compte le sort des animaux lors de leur vote.

En effet, 86 % des Français souhaitent que les candidats présentent des mesures visant à améliorer la condition des animaux selon un sondage IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot de 2022, et 57 % déclarent que les propositions des candidats en matière de protection animale pourraient influencer leur vote lors de l’élection présidentielle de 2022, selon le même sondage (soit 10 points de plus qu’en septembre 2021 – sondage IFOP pour Woopets).

Sur la page présidentielle de L214, les programmes des candidats ainsi que leurs prises de position publiques sont analysés. Le classement permet une comparaison rapide des candidats.
Des outils sont également mis à disposition des utilisateurs afin qu’ils puissent interpeller les candidats sur leurs engagements pour les animaux.

→ Le classement des candidats

Classement des candidats à la présidentielle concernant la condition animale


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Élevage intensif : des candidats déconnectés de leur électorat

L’évaluation permet de voir l’importante déconnexion d’une majorité des candidats avec leur électorat.

En effet, 85 % des citoyens sont pour une interdiction de l’élevage intensif. D’après un sondage IFOP pour la Fondation 30 Millions d’Amis de janvier 2022, tous les électorats partagent cette demande :

Extrait Sondage IFOP 30 millions amis, interdiction élevage intensif

(Extrait du sondage IFOP pour la Fondation 30 Millions d’Amis de janvier 2022, pourcentage des personnes favorables à l’interdiction de l’élevage intensif en fonction de leur intention de vote à l’élection présidentielle 2022, 1er tour)

Ces chiffres sont encore renforcés par le sondage IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot paru cette semaine, avec 91 % des personnes interrogées favorables à rendre obligatoire un accès extérieur, pour tous les élevages, dans un délai de 10 ans.

Si cette question fait consensus dans l’ensemble des électorats, certains candidats en sont réellement déconnectés. C’est le cas de Marine Le Pen, d’Anne Hidalgo ou d’Éric Zemmour. Aucune mesure de leur programme n’aborde la thématique de l’élevage intensif. Emmanuel Macron n’a pas publié de programme ; néanmoins, son action politique au cours des 5 années écoulées permet déjà de l’intégrer dans le classement.
D’autres comme Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon répondent mieux aux attentes citoyennes.

Des mesures plébiscitées portées par L214

L214 porte cinq grandes revendications auprès des candidats à l’élection présidentielle pour répondre aux urgences éthiques, climatiques, sanitaires et sociales :

  • la fin de l’élevage intensif (élevage sans accès au plein air) sous 10 ans, avec un moratoire immédiat pour tout nouveau projet ou extension ;
  • la fin de la pêche industrielle sous 10 ans (bateaux de plus de 12 mètres) ;
  • la réduction de la consommation de viande, lait, œufs et poissons de 50 % en 5 ans (la fin de l’élevage intensif ne peut se faire qu’en diminuant le nombre d’animaux tués) ;
  • la création d’un ministère de la Condition animale ;
  • l’écoute et l’adhésion aux revendications portées par les autres ONG et associations de défense des animaux.

→ Les engagements attendus

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « La cause animale est encore trop absente des débats politiques, alors même que la très grande majorité des Français, quels que soient leurs candidats favoris, la juge importante. Avec cette page, qui décrypte et note les programmes, nous offrons aux électeurs une analyse, mais aussi un moyen de faire comprendre aux candidats que les animaux comptent dans cette campagne. Le classement n’est pas figé : s’ils veulent gagner des places, les candidats doivent être plus ambitieux. Nos propositions sont globales et bénéfiques pour l’ensemble de la société : un candidat qui s’engage pour les animaux, c’est aussi un candidat qui s’engage pour l’écologie, pour la santé. Pour une autre agriculture, plus respectueuse des animaux, des êtres humains et de l’environnement. »

Quel système de notation ?

Chaque candidat est noté sur 5. Cette note est la moyenne des notes obtenues sur 6 axes :
– 4 axes d’engagements significatifs pour faire reculer la souffrance animale et diminuer le nombre d’animaux exploités et tués en prenant en compte l’ambition des mesures portées par les candidats :

  • sortir de l’élevage intensif,
  • mettre fin à la pêche industrielle,
  • démocratiser l’alimentation végétale,
  • créer un ministère de la Condition animale et s’engager auprès des ONG ;

– 1 axe reflétant l’action pour les animaux de leur mouvement politique (note de leur parti politique sur Politique & Animaux) ;
– 1 axe sur la fréquence de prise de parole dans le débat public pour y porter la condition animale.

→ Le détail de la notation et sa gradation

Ce classement est évolutif, il dépendra de la proactivité des candidats. Il reflète en temps réel la position des candidats sur les questions liées aux animaux : si un candidat n’en parle pas ou plus, sa note baissera mécaniquement.

La fin de l’élevage intensif : un levier puissant

En plus d’être indispensable pour les animaux, la fin de l’élevage de masse est une condition essentielle pour limiter les risques de pandémies : 60 % des pathogènes humains sont d’origine animale et 75 % des maladies animales émergentes peuvent contaminer les humains.
Comme l’a souligné notre récente enquête concernant l’élevage des poulets, l’élevage intensif est aussi un drame social, avec des éleveurs poussés à une extrême productivité et à des investissements qui les plongent dans le surendettement, avec des revenus insuffisants.
Les conséquences écologiques d’une production effrénée sont nettement visibles en France : notre enquête du 25 février filmée en Bretagne dans les Côtes-d’Armor relie les terribles conditions de vie des cochons à la problématique des algues vertes mortelles dans la baie de Saint-Brieuc.
Les études alertent sur l’effondrement des populations de poissons et la destruction des fonds marins (voir notre enquête sur la pêche au chalut) : la fin de la pêche industrielle est un impératif.

Sortir de l’élevage intensif ou de la pêche industrielle ne peut se faire qu’en réduisant la consommation de viande, lait, œufs et poissons. Cette réduction est d’ailleurs indispensable pour notre souveraineté, à l’heure où la guerre en Ukraine met en péril notre sécurité alimentaire. Elle l’est aussi pour l’environnement, et la préservation de la biodiversité : l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre et de 65 % de la déforestation en Amazonie (la France est un des plus gros importateurs européens de soja brésilien pour la nourriture des animaux d’élevage). 64 % des Français sont d’ailleurs favorables à la mise en place de politiques publiques visant à réduire de moitié en 5 ans notre consommation de viande, lait, œufs et poissons (Yougov, 2022).

→ Données et sources sur viande.info

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