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Côtes-d’Armor : des cochons en putréfaction dans un élevage à l’abandon près de Saint-Brieuc

Le 25/01/2021

L214 porte plainte

Une vision d’horreur. Des dizaines de cochons ont été retrouvés morts pétrifiés dans une porcherie des Côtes-d’Armor près de Saint-Brieuc. Les équipements des salles de maternité ont été démontés, l’élevage a été fermé et les cochons ont été abandonnés à leur sort. Sur le sol d’une des salles gisent une vingtaine de cadavres. Dans d’autres salles, d’autres corps, parfois presque à l’état de squelette, sont grignotés par les rats. Une brouette pleine d’ossements traîne dans l’exploitation.

Elevage de cochons des Côtes-d'Armor

Les images que révèle L214 aujourd’hui sont terrifiantes. Si nous avons été avertis tout récemment, les faits, eux, se sont produits entre août et décembre 2020 et les corps, au moment du tournage des images le 13 janvier 2021, étaient encore éparpillés dans l’élevage (ils ont été retirés depuis). Les cochons sont-ils morts de faim, de soif ou asphyxiés par manque de ventilation ? Une enquête devra le déterminer. En tout état de cause, ils sont morts par manque de soins, ce qui caractérise le délit d’abandon passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

→ Le site dédié à l’enquête et la pétition

→ La vidéo d’enquête sur YouTube

→ Voir et télécharger des images brutes (libres de droits)

→ Voir et télécharger des photos (libres de droits)

L’éleveur possède une autre porcherie toujours en fonctionnement, sur la même commune que l’élevage abandonné. Il est adhérent au groupement Cooperl qui est censé accompagner les éleveurs « en cohérence avec les engagements du groupe visant à élever des animaux dans des conditions sanitaires optimales et garantir leur bien-être. »

Ni les services vétérinaires du département, ni la Cooperl n’ont été capables d’identifier les défaillances de l’éleveur et encore moins de pallier ses carences.
Comment est-il possible de ne pas remarquer que l’éleveur ne livre plus de cochons à l’abattoir en provenance de cet élevage ? Comment le vétérinaire chargé du suivi de l’élevage au nom du groupement a-t-il pu passer à côté de la situation catastrophique de cet élevage ?

Ce mouroir, qui interroge la capacité de l’éleveur à gérer une exploitation, doit amener les autorités à intervenir d’urgence. L214 demande aux services de l’Etat de mener une enquête approfondie et d’ordonner une fermeture administrative immédiate de toutes les exploitations de cet éleveur.

Par ailleurs, L214 porte plainte pour cruauté et abandon d’animaux auprès du procureur de Saint-Brieuc en s’appuyant sur l’article 521-1 du Code pénal  : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. […] Est également puni des mêmes peines l’abandon d’un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l’exception des animaux destinés au repeuplement. »

L214 demande également à ce que l’éleveur ne puisse plus détenir d’animaux ni exercer cette activité professionnelle, comme le prévoient les peines applicables au délit d’abandon de l’article 521-1, afin qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire. Une pétition en ligne a été ouverte pour appuyer cette demande.

→ Le site dédié à l’enquête et la pétition

→ La vidéo d’enquête sur YouTube

→ Voir et télécharger des images brutes (libres de droits)

→ Voir et télécharger des photos (libres de droits)

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