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Les poulets DUC ramassés à la moissonneuse

Le 29/05/2019

DUC abat plus de 500 000 poulets chaque semaine

Les nouvelles images révélées ce matin par L214 montrent le quotidien des poulets de la marque DUC, producteur européen de volailles. Élevés en claustration et dans la promiscuité, ramassés à la machine et brutalement entassés dans des caisses de transport avant le départ pour l’abattoir, les poulets vivent un enfer. Sur son site Internet, DUC se vante pourtant de s’être engagé à veiller au respect des animaux.

couverture vidéo poulets DUC

→ Voir la vidéo d’enquête

→ Voir et télécharger des images brutes (libre de droits)

→ Voir et télécharger des photos de l’élevage

→ Lire notre dossier sur l’élevage de masse des poulets de chair

Réalisée en avril 2019, l’enquête dévoile les conditions de vie des poulets dans deux élevages distincts sous contrat d’intégration avec la marque DUC. L’un des élevages se trouve dans l’Aube. Environ 40 000 poulets y sont entassés dans deux bâtiments sans fenêtres, à 16 poulets par m2, sans accès à l’extérieur, puis abattus à l’âge de 43 jours. L’autre élevage se situe à quelques centaines de mètres du siège social de DUC à Chailley, dans l’Yonne. Il est constitué de quatre bâtiments sans fenêtres où sont entassés plus de 80 000 poulets certifiés (densité de 18 poulets par m2, abattage à l’âge de 56 jours).

Dans ces deux élevages, les poulets, sélectionnés génétiquement pour grossir rapidement, peinent à se déplacer. Certains sont si gros qu’ils ne peuvent plus se retourner quand ils sont sur le dos et agonisent sur la litière crasseuse. D’autres ne peuvent plus se soulever pour atteindre les abreuvoirs et meurent de soif. Les poulets vivent sur la même litière tout au long de leur courte vie. La poussière et les excréments s’accumulent. L’ammoniac et le CO2 qui s’en dégagent causent des brûlures et des problèmes respiratoires.

Dans l’élevage de l’Yonne, les poulets sont ramassés par une machine, une sorte de moissonneuse à poulets. Aspirés sur des tapis roulants, les oiseaux sont ensuite propulsés et entassés dans des caisses de transport. Lorsqu’elles sont trop pleines, les employés attrapent les poulets par les pattes et les jettent brutalement à terre.
Les caisses sont ensuite empilées dans le camion qui les mènera à l’abattoir.

D’après Sébastien Arsac, cofondateur de l’association L214 : « La marque assure sur son site Internet, que “les éleveurs DUC s’engagent et veillent au respect des animaux”. Quand on voit l’enfer dans lequel vivent les poulets et la violence avec laquelle ils sont ramassés, c’est vraiment prendre les consommateurs pour des imbéciles. La vérité, c’est que les éleveurs sont intégrés dans un système qui considère les animaux comme de la viande sur pattes, un système d’élevage intensif qui ne s’intéresse qu’au nombre de kilos de poulets produit par m2. Consommateurs, politiques, responsables de l’agroalimentaire et de la distribution, chacun doit prendre ses responsabilités, pour sortir de l’hypocrisie et en finir avec cette maltraitance organisée et massive des animaux. »

L214 a envoyé un rapport à tous les parlementaires français pour les informer des conditions d’élevage des poulets et leur demander d’agir pour diminuer les souffrances en légiférant sur les densités, la croissance accélérée des poulets, l’environnement dans les élevages.

Contacts presse

DUC, un poids lourd de l’agroalimentaire

DUC, qui abat plus de 500 000 poulets chaque semaine*, appartient à Plukon Food Group, poids lourd sur le marché de la viande de volaille en Europe.
La société DUC est la principale entité du groupe. Elle exploite sept sites industriels, dont quatre participant directement à l’activité de production de volailles.

Sur son site Internet, la marque affirme que le bien-être animal est pris en compte et que ses éleveurs apportent une grande attention aux animaux.

L’élevage intensif de poulets est majoritaire en France

Avec près de 800 millions d’individus tués tous les ans en France, les poulets sont les premières victimes de notre système de production alimentaire. Sur 10 animaux terrestres tués pour notre alimentation, 7 sont des poulets.

En France, 83 % des poulets sont élevés de manière intensive, dans des conditions similaires à celles révélées dans cette enquête.

→ Lire notre dossier sur l’élevage de masse des poulets de chair

La majorité des Français opposée à ce type d’élevage

91 % des Français sont défavorables à l’élevage intensif de poulets (sondage IFOP réalisé en juin 2018 à la demande de L214), et 92 % des Français estiment que le bien-être des poulets élevés pour la viande devrait être mieux pris en compte (sondage Eurogroup, Q9, février 2019).

Afin de dénoncer haut et fort l’élevage intensif auprès du grand public, L214 a lancé un Manifeste, et incite chaque personne à s’engager. Cette pétition a déjà recueilli plus de 60 000 signatures.

→ Lire le Manifeste contre l’élevage intensif

Des changements attendus

Plusieurs entreprises de renom telles que Nestlé, Danone, Unilever, Dr Oetker, Prêt à Manger, Marks & Spencer ou encore le groupe Elior se sont déjà engagées à répondre aux critères du European Chicken Commitment (ECC) sur le périmètre européen, notamment grâce aux sollicitations de la coalition d’associations internationale Open Wing Alliance dont L214 est l’un des représentants en France.

Tout récemment, certaines marques, comme Panzani, Thiriet ou Courtepaille, se sont également engagées à s’approvisionner d’ici 2026 auprès d’élevages et d’abattoirs répondant aux critères du ECC.

→ Lire notre communiqué de presse sur les engagements des entreprises

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