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Autriche : huitième semaine du procès

Résumé de « Notes from the Animal Protection Trial – Week 8 »

Dans la presse, cette semaine, il a été question du manque de preuves contre les inculpés, de la nature interminable du procès et de l’argent du contribuable qui continuait à être englouti dans cette affaire. Le procès a aussi été critiqué par le dirigeant d’Amnesty International Autriche, dans une interview donnée à l’un des plus importants journaux nationaux. 

La juge a, une nouvelle fois, ajourné sa décision de supprimer le témoignage de l’expert en linguistique et d’autoriser la lecture d’une autre expertise par la défense.

Témoignage de la porte-parole de Kleider Bauer





L’audition de ce témoin s’est déroulée dans une pièce à part, la porte-parole se disant « mentalement incapable de témoigner devant les inculpés ». L’interrogatoire a été projeté, en temps réel, sur un écran dans la salle d’audience. Il a porté sur deux incidents qui causeraient encore, plusieurs années après, de l’anxiété au témoin.


– En 2007, sa voiture avait subi des dommages : marques blanches sur la peinture et pneus crevés. Des empreintes digitales avaient été relevées mais elles n’appartenaient pas aux inculpés.

– un jour de 2008, 8 personnes manifestaient devant Kleider Bauer, dont quatre inculpés de l’association BAT. La porte-parole était sortie et avait dû passer en voiture entre les 8 manifestants qui, selon elle, criaient et martelaient sa voiture avec leurs poings.
Durant cette manifestation, une femme l’avait appelée par son nom, lui avait donné un tract et lui avait proposé de discuter – invitation que le témoin avait refusée. Ce tract, qui fut lu au tribunal et dont le ton n’était ni grossier ni menaçant, disait que des employés de Kleider Bauer étaient contre la fourrure et demandait que ceux-ci puissent discuter de ce sujet avec leurs collègues et leurs employeurs. La juge demanda au témoin si elle avait trouvé ce tract menaçant, et celle-ci répondit qu’elle trouvait tout menaçant. Invitée à préciser sa réponse, elle expliqua qu’elle trouvait menaçante la tentative pour faire cesser les ventes de fourrure chez Kleider Bauer.


Elle a expliqué que le premier contact avec les militant anti-fourrure avait été le courrier d’un des inculpés, militant de VGT, qui prévenait l’entreprise qu’elle avait 14 jours pour cesser de vendre de la fourrure et que si elle ne le faisait pas, il y aurait des manifestations devant ses magasins. Après ces 14 jours, elle a commencé a recevoir des mails de protestation, qu’elle faisait passer à son patron. 


La juge montra les courriers « de menace ». Tous signés, ils provenaient d’Allemagne et étaient, sans exception, écrits en termes courtois. Le mail suivant en est un exemple représentatif :



« Chère Madame …,
 Je suis horrifiée de découvrir que votre entreprise continue de vendre de la vraie fourrure, en d’autres termes : de la souffrance animale. Pourquoi ne pas suivre l’exemple des autres grands détaillants et vendre de la fausse fourrure ? Ainsi, vous pourriez avoir la beauté et la conscience tranquille.
 Cordialement,
…

 »

Commentaires des inculpés et autres témoignages.





Les inculpés ont fait la remarque que puisque la police avait trouvé des empreintes digitales sur la voiture, il était plus probable que les manifestants avaient poussé la voiture avec leurs mains pour se protéger plutôt que tapé dessus à coups de poings, et que, par ailleurs, le témoin n’avait contacté la police que quelque temps après l’incident et n’avait pas demandé aux employés présents ce jour là s’ils avaient vu quelque chose et avaient des déclarations à faire.


Une spécialiste de l’acide butyrique – qui sert à la fabrication des boules puantes, a dit que cette substance partait facilement au lavage, et ne causait aucun dégât durable.


Une vendeuse de Kleider Bauer a décrit le run-in qui avait eu lieu dans le magasin (durant lequel six personnes étaient restées 3 minutes dans la boutique et avaient éparpillé des tracts sur le sol) comme une expérience traumatisante et les manifestants qui y participaient comme des dangers publics.


D’autres témoins, employés chez Kleider Bauer, ont dit que les manifestations organisées devant les magasins étaient, dans l’ensemble, pacifiques.
Aucun témoignage n’a apporté le moindre élément reliant l’un des inculpés à un quelconque acte criminel. 


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