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Autriche : cinquième semaine du procès

Résumé de « Notes from the Animal Protection Trial – Week 5 » – publié sur VGT, le 12/04/10

Deux jours d’audience pour cette cinquième semaine de procès.

Première journée,
questions à Harald Balluch,
de l’association VGT.

– Pourquoi cette visite chez un militant de BAT ?

Un des objectifs essentiels du procès est de démontrer que les associations VGT et BAT (Basisgruppe Tierrechte) travaillent en collaboration. Or, durant des années, il y a eu des querelles incessantes entre ces deux groupes au point que toute idée de collaboration a depuis longtemps été abandonnée. Seulement voilà : l’amie d’Harald Balluch est éducatrice pour chiens et l’un des inculpés de BAT a un chien, Otto, qui a des problèmes de comportement. L’amie d’Harald s’est occupée à plusieurs reprises d’Otto lorsque le militant en question devait s’absenter. Il est arrivé une fois qu’elle ne soit pas disponible et qu’elle demande à Harald de s’occuper d’Otto chez le militant de BAT, pendant l’absence de celui-ci.

« Ainsi, malgré l’hostilité qui existe entre VGT et BAT, vous vous occupez d’Otto ? » a demandé la juge avec incrédulité. « Je l’ai fait pour Otto et pour aider mon amie, pas l’inculpé de BAT. Je n’ai aucun problème avec Otto, seulement avec BAT » a répondu Harald.

– Pourquoi ces mails ?

Le Ministère public avait affirmé que dans un mail, Harald avait demandé à d’autres personnes de mentir au tribunal. Harald a expliqué que le contenu de ce message avait été complètement déformé et qu’en fait, dans ce mail, il demandait que soient publiées sur le site de VGT des choses non seulement vraies, mais aussi crédibles et prouvables afin d’éviter des poursuites en diffamation.

La juge a questionné Harald au sujet d’un second mail, envoyé sur une liste de discussion hébergée sur le serveur VGT, dans lequel était expliqué comment vandaliser ou incendier des immeubles ou autres biens. Harald a répondu qu’il s’agissait d’une liste de discussion ouverte à tous. Un des employés de VGT inscrit à cette liste recevait, comme les autres inscrits, chacun des mails envoyés sur celle-ci. Le mail incriminé se trouvait dans un dossier réservé à cette liste dans la messagerie de l’employé sur le serveur de VGT. Le mail n’avait du reste pas été lu, l’objet étant encore écrit en gras. « Bien » a dit la juge, « Mais pourquoi est-ce que VGT tient à faire suivre un mail de ce genre ? » Harald a répondu que VGT ne faisait rien suivre du tout et expliqua à nouveau le principe des listes de discussion.

– Pourquoi ces téléphones portables ?

La juge a voulu connaître les raisons pour lesquelles VGT avait acheté 10 portables à carte prépayées et a évoqué des conversations téléphoniques et des échanges de mails relatifs à cet achat. Harald a présenté le procès-verbal d’une AG où il avait été question d’acheter des talkies-walkies pour des actions de protestation contre la chasse. Cependant, comme il arrive que les participants se retrouvent très éloignés les uns des autres durant ce type d‘action, il avait été finalement décidé d’opter pour des téléphones portables.

– Pourquoi l’anglais ?

La juge a voulu savoir pourquoi le site de VGT était traduit en anglais et si tout le monde y avait accès. Il lui a été répondu qu’il était normal pour une organisation de proposer une traduction de son site en anglais et que, oui, tout le monde pouvait accéder à la traduction anglaise en cliquant sur le drapeau britannique.

 
– Des recherches sur le magasin Peek and Cloppenberg ?

Harald a-t-il entrepris des recherches pour savoir si ce magasin vendait de la fourrure ? Il a répondu qu’il y était allé une fois, avait pris des photos d‘articles avec de la fourrure, et en avait acheté deux pour les faire analyser afin de savoir de quel animal il s‘agissait ; en fait, à cette époque là, Peek and Cloppenberg avait voulu poursuivre VGT en justice car PETA Allemagne affirmait que le magasin vendait de la fourrure de chiens et VGT en avait parlé sur son site. (Il s’est avéré que les articles étaient en fourrure de lapins.)

2ème journée : Bettina Bogner,
Chef de la commission spéciale
chargée d’enquêter sur les associations animalistes

Bettina Bogner a répondu aux questions en lisant des feuilles préparées à l‘avance. [[Lorsque des inculpés ont fait la remarque que répondre aux questions de cette façon leur avait expressément interdit, la juge leur a demandé de se taire.]]

D’après son témoignage, il ressort que la commission spéciale avait fait infiltrer VGT et BAT, mais pas longtemps car cela ne donnait rien. Toutefois, cette absence de résultat atteste, selon elle, de la structure conspirative de ces groupes.

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