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éthique & animaux

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Le meurtre alimentaire : photos prises en 2007 dans un abattoir de bovins quelque part en France…

Nouveauté : Nous publions une quarantaine de photos prises en 2007 dans un abattoir quelque part en France. Comme l’écrivait Florence Burgat dans un article paru dans Le Monde diplomatique, L’oubli de l’animal, « la viande doit rester gaie, le plaisir de manger dégagé de toute inquiétude empathique, comme la publicité ne cesse de nous le rappeler par des images festives. Que personne ne s’avise de coller son oreille à la chair inerte, au risque d’y entendre le souffle rauque de la bête qui s’affale. ». Nous y avons posé nos oreilles et nos yeux.

Attention, certaines images sont dures.

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En 2007, 5 023 400 bovins ont été tués dans les abattoirs français.
Source : Chiffres clés 2007, Office de l’élevage.

« La viande doit rester gaie, le plaisir de manger dégagé de toute inquiétude empathique, comme la publicité ne cesse de nous le rappeler par des images festives. Que personne ne s’avise de coller son oreille à la chair inerte, au risque d’y entendre le souffle rauque de la bête qui s’affale. La pitié pour l’opaque misère des animaux de rente s’estompe vite, dès lors que le spectacle de leur souffrance est caché, et leur exploitation justifiée par la force des arguments économiques. Du calvaire de l’animal, le consommateur ne sait rien et ne veut rien savoir : les lieux de mise à mort sont d’ailleurs distincts des lieux de vente, et celui qui tue n’est plus celui qui vend. En soustrayant à la perception la présence effective de la mort, c’est la possibilité même de l’alimentation carnée qui devient peu à peu impensable, parce qu’inimaginable, hors représentation. La séparation des tâches a contribué à consolider une scission entre l’animal et la viande, épargnant ainsi notre réflexion. Divers relais et médiations achèvent de lever l’interdit et d’abolir tout sentiment de culpabilité et de responsabilité. On ne peut déplorer les conditions de vie et de mort des animaux de boucherie et, en même temps, cautionner ces conditions par une consommation quotidienne de viande. Ceux qui s’en abstiennent pour des raisons éthiques font preuve de sens critique à l’égard d’un très fort suivisme social et manifestent ainsi une réelle volonté de voir émerger une réflexion sur ce qu’est véritablement la viande. »

Florence Burgat, « Folie des vaches, folie des hommes – L’oubli de l’animal », Le Monde diplomatique, mai 1996, p. 7.
Docteur en philosophie, Florence Burgat est directrice de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

Photos L214
Nous disposons de ces photos en haute définition, nous contacter si besoin.