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Le procès : mars et avril 2011

Fin du procès le plus fou de l’histoire juridique autrichienne

Résumé de « End of the animal protection trial » publié sur le site de VGT, le 13 avril 2011.

L’expert linguiste

Durant les dernières longues journées du procès, qui débutaient à neuf heures du matin pour se terminer à minuit et demi, le tribunal a de nouveau entendu l’expert linguiste.
L’expertise du Dr Schweiger était destinée à prouver que Martin Balluch était l’auteur de nombreuses notes revendiquant la responsabilité d’activités criminelles et de diverses autres lettres et articles. Son expertise constituait la seule preuve concrète contre l’association VGT. Par la suite, les vrais auteurs de quatre des textes attribués à Martin Balluch avaient été découverts et ils étaient venus témoigner qu’il s’agissait bien de leurs écrits. De plus, il a été établi que le linguiste avait ajouté 178 erreurs – imputables selon lui à son imprimante et à son scanner (1) – aux documents originaux avant de les comparer à l’écriture de Martin Balluch.
La juge, après avoir entendu le témoignage du Dr Schweiger sept jours durant, a considéré que l’expert n’était pas en mesure d’apporter une conclusion probante.

La libération de cochons : un acte de cruauté ?

Le 31 mars, la cour s’est posé la question de savoir si ouvrir la porte d’un élevage intensif à des cochons détenus dans un espace de 0,7 m2, avec un sol en caillebotis et sans paille, constituait un acte de cruauté envers ces animaux. L’accusation de cruauté reposait sur le fait que, dans leur excitation, les cochons auraient pu s’égratigner. La juge n’a pas semblé convaincue par ce raisonnement.

L’accusation tente de saboter la fin du procès

Un appel anonyme avait informé la défense que le précédent dirigeant de VGT, Franz-Joseph Plank, avait non seulement été un informateur des services de police depuis 2002, mais qu’il avait par ailleurs rencontré secrètement le procureur avant de paraître devant la cour comme témoin à charge. On ignore ce qui a été convenu entre le ministère public et Plank, mais ce que Planck a dit au tribunal diffère totalement de ce qu’il avait déclaré précédemment à la police. Soudainement, Plank a accusé l’actuel porte-parole de VGT, Martin Balluch, de vandalisme, de cruauté envers les animaux, de vol et d’une possible implication dans un incendie criminel. Juste avant les déclarations finales, le procureur a tenté, sur la base de cette nouvelle déclaration, d’élargir les accusations et de prolonger le procès. De nombreux points de la déclaration de Plank ont pu être réfutés et la juge a rejeté la demande du procureur.

Les déclarations finales

1er avril – Pour son réquisitoire, le procureur a repris le contenu de sa déclaration liminaire, revenant sur des éléments depuis longtemps réfutés, comme si ces 13 mois n’avaient pas existé. Ensuite, les six avocats de la défense ont parlé avec émotion de ce que les militants inculpés avaient enduré, de l’absurdité des accusations, et de la conduite scandaleuse de la commission spéciale de la police qui avait continuellement supprimé les éléments à décharge et entravé l’accès aux dossiers. Le procès s’est terminé avec les déclarations des inculpés.

Quel verdict le 2 mai ?

Le fait qu’après avoir entendu durant 13 mois (97 audiences) les témoignages de l’accusation, la juge mette un terme au procès sans avoir procédé à l’audition des témoins à décharge, laisse entrevoir un verdict de non-culpabilité, au moins en ce qui concerne l’accusation d’appartenance à une organisation criminelle.

Les autres accusations, qui ne concernent pas VGT, comportent des éléments qui ne peuvent être considérés pertinents que s’il sont reliés à une organisation criminelle ; le lancement d’une campagne peut être vu comme de l’intimidation – comme cela a été présenté par l’accusation – s’il existe réellement une organisation criminelle qui planifie une campagne criminelle. Mais il n’y a jamais eu ni organisation criminelle, ni campagne criminelle. Aussi se pourrait-il que les militants inculpés soient innocentés de tous les chefs d’inculpations portés contre eux.

Pour les membres de VGT, la fin de ce procès monstrueux constitue un immense soulagement, quelle qu’en soit l’issue.

(1) Source : liste internationale anglophone Freedom for Austrian Activists


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