Non à l'élevage intensif de poulettes à limpiville
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    Non à l'élevage intensif de poulettes à Limpiville (Seine-Maritime)

    Auteur de la pétition : L214

    Destinataire : Monsieur Pierre-André DURAND : Préfet de la région Normandie, préfet de la Seine-Maritime.

    Un projet d’extension d’un élevage intensif de poulettes est en préparation à Limpiville, commune de 350 habitants en Seine-Maritime

    Dans ce type d’élevage, les poussins femelles vivent de la naissance à 17 semaines environ, âge auquel elles sont vendues et placées dans un élevage de ponte. Les poulettes sont donc de futures poules pondeuses.  

    Si ce projet est validé, 90 000 poulettes seront enfermées sans accès à l’extérieur. Avec plusieurs cycles d’élevage prévus, ce sont au final 216 000 poulettes qui seront exploitées chaque année. 

    Les conséquences de ce projet seraient désastreuses à plusieurs niveaux.

    Ce projet soulève des questions quant aux conditions de vie des animaux.

    Ce type d’élevage alimente la poursuite de pratiques cruelles utilisées dans la filière des œufs.

    À l’éclosion, les poussins femelles sont séparés des mâles. Jugés inutiles pour l’industrie des œufs, les poussins mâles sont éliminés, soit gazés, soit broyés. 

    Les poussins femelles ont le bout du bec coupé afin de limiter les conséquences des agressions mutuelles (picage des plumes) dues au stress provoqué par l’extrême promiscuité. Cette opération réalisée sans anesthésie, appelée épointage ou débecquage, est douloureuse et a pour conséquence directe la perte de certaines capacités sensorielles.

    Les poussins sont élevés sans aucun contact avec leur mère, en groupes de quelques milliers d’individus tous du même âge : il n’y a pas de poules ou coqs adultes avec eux.

    Les poulettes seront enfermées et entassées durant 4 mois. Dans le type d’élevage prévu à Limpiville, les volières sont sur caillebotis associé à un sol bétonné plein.

    Cela n’évite pas les émanations d’ammoniac provenant des fientes, ce qui rend l’atmosphère malsaine pour les animaux. L’ammoniac occasionne des brûlures sur la peau des oiseaux ainsi qu’aux poumons. Le nettoyage des bâtiments d’élevage n’est en effet réalisé que pendant le vide sanitaire, entre chaque bande d’élevage.

    Les conditions d’élevage sont propices au développement de parasites et d’inflammations cutanées. Les traitements médicamenteux et des vaccinations deviennent indispensables pour y remédier. 

    Cet élevage serait en totale contradiction avec l’article L214-1 du Code rural qui précise que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». 

    Ce projet soulève des problèmes sanitaires et environnementaux.

    L’élevage est en soi un facteur de risque pour la santé humaine. Le nombre énorme d’animaux élevés en confinement, dotés d’une variabilité génétique très pauvre, crée les conditions idéales pour l’émergence et la propagation de nouveaux pathogènes. 

    Comme les élevages intensifs sont propices à l’apparition et au développement de maladies infectieuses, les éleveurs sont contraints de distribuer des quantités importantes d’antibiotiques à leurs animaux pour prévenir et traiter les maladies. L’usage massif d’antibiotiques dans les élevages contribue grandement à l’apparition de souches bactériennes résistantes.

    L’impact environnemental des élevages intensifs est également conséquent et aujourd’hui bien documenté : pollution de la terre, de l’eau et des nappes phréatiques, de l’air… Ce modèle d’élevage contribue aux émissions de gaz à effet de serre, d’ammoniac, de nitrates, à la déforestation (causée majoritairement par la culture d’aliments à destination des animaux d’élevages intensifs). 

    Ce projet soulève des problèmes économiques et sociaux

    Ceux qui travaillent dans ce type d’élevage sont exposés à des conditions de travail souvent difficiles, avec des faibles revenus. 

    En France, où le modèle de l’élevage intensif est majoritaire, en 2017, 22 % des agriculteurs vivaient sous le seuil de pauvreté et près de 20 % des agriculteurs français n’ont pas pu se verser un revenu. L’endettement moyen est de 257 100 € chez les éleveurs de « volailles ». Chez les agriculteurs, le risque de suicide est trois fois plus élevé pour les hommes et deux fois plus élevé pour les femmes que pour les autres professions.

    Deux tiers des terres agricoles dans le monde sont consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail, alors que près de 800 millions d’humains souffrent de malnutrition. La production de viande contribue à l’insécurité alimentaire des êtres humains les plus pauvres de la planète.

    En plus de la pollution des eaux et des sols, causée par les épandages et le stockage des effluents, les émissions d’odeurs et de poussières ainsi que le bruit (ventilations, camions…) représentera de véritables nuisances. 

    Ce projet va à l’encontre de la volonté sociétale puisque 88 % des Français se disent opposés à l’élevage intensif.

    Pour toutes ces raisons, je vous demande de ne pas donner une réponse favorable à ce projet.

    88%
    des Français sont contre l’élevage intensif1
    87%
    des Français sont défavorables aux méthodes de production ne laissant aucun accès à l’extérieur aux animaux2

    Actualités

    • Novembre 2020 : par arrêté préfectoral, une enquête publique est ouverte concernant le dossier de demande d’agrandissement d’un élevage intensif de poulettes à Limpiville, en Seine-Maritime. Consulter le dossier

    Association L214 – Éthique & Animaux
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