• Quel pays dépense sans compter l’argent du contribuable pour faire surveiller les agissements de membres d’associations légales : caméras-espions, mouchards électroniques placés sur les voitures, écoutes téléphoniques, filatures, lecture des mails privés ?
• Dans quel pays peut-on être réveillé par des policiers masqués qui vous pointent un pistolet sur la tête parce qu'on est dirigeant ou adhérent d’une association, et être placé en détention provisoire sans que votre avocat n’ait accès au dossier ?
• Dans quel pays peut-on se voir imputer l’ensemble des délits commis au nom de certaines convictions, non parce qu’il y a des preuves de votre implication dans ces délits mais parce que vous partagez certaines valeurs avec les inconnus qui les ont commis ?
• Dans quel pays la police peut-elle saisir le matériel et les fichiers d’ONG et les conserver indéfiniment, ruinant par là même leur possibilité d’action ?
• Dans quel pays fait-on appel à des élèves d’écoles de police pour qu’ils occupent toutes les places d’une salle de tribunal de façon à faire de la publicité des audiences une mascarade ?

Cela se passe aujourd’hui, en Autriche. Une loi antiterroriste y est « astucieusement » utilisée comme machine de guerre contre un mouvement social dont les succès dérangent certains intérêts économiques et leurs soutiens politiques. Une expérience qui pourrait fort bien demain être transposée en France ou ailleurs, jusqu’à ce que nos démocraties n’en soient plus. Nous ne laisserons pas faire !

Le 6 avril 2010, un site international, « Shame on Austria », dont la version française est « Honte à l'Autriche » a été lancé. Son objectif : informer sur le contexte du procès qui se déroule actuellement.
Des résumés des premières semaines du procès sont disponibles en français. Depuis le mois d’avril, des manifestations de solidarité avec les inculpés autrichiens se sont enchaînées dans plusieurs pays. Le 28 avril, des citoyens tchèques ont symboliquement bloqué la frontière entre leur pays et l’Autriche.

Des bagnards au Trocadéro

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