Chasse & pêche

Lisette Pollet demande au gouvernement une baisse du niveau de protection des loups

Personnalité politique (1)

Question parlementaire

Nationale

Question écrite de Mme Lisette Pollet députée (Rassemblement National - Drôme ):

Mme Lisette Pollet alerte M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation des éleveurs drômois face à la prolifération du loup notamment sur les élevages. Après une baisse du nombre d'attaques et de victimes indemnisées en 2021 et malgré les alertes de la profession qui refusait le discours de satisfaction de l'État, l'année 2022 bat de nouveaux records en matière de chiffres. Les attaques de troupeaux en Drôme ont augmenté depuis 13 ans (2009-2022) de 25,73 %, passant de 72 attaques en 2009 à 254 en 2022 selon DREAL Aura. Le nombre d'ovins victimes et indemnisés a augmenté depuis 13 ans de 28,34 %, passant de 219 victimes en 2009 à 851 en 2022. Cette augmentation, expliquée en partie par la propagation de la population de loups vers l'ouest du département (plaine de Valence et de Montélimar, basse vallée de la Drôme), ne doit pas faire oublier que la pression ne baisse pas dans les zones « historiques » où les éleveurs activent le maximum de moyens de protection possible. Les éleveurs drômois se protègent pourtant de plus en plus avec une augmentation dans la protection des troupeaux (8 500 euros en 2017, 9 400 euros en 2020, 9 600 euros en 2022) avec notamment des chiens de protection. Mais cette sécurité a un prix car le forfait d'entretien limité à 615 euros de subvention par chien et par an ne couvre pas du tout l'ensemble des frais d'alimentation et de soins des chiens. Tout cela a un coût important pour les éleveurs tant financier que moral. Les derniers hurlements provoqués dans la Drôme ont montré la présence de 4 meutes reproductrices avec environ 20 réponses de loups adultes sur une zone où une seule était identifiée. À l'échelle nationale il paraît impensable qu'il ne puisse y avoir que 900 loups. Mme la députée demande donc que le Gouvernement ordonne et mette à disposition des moyens pour réaliser un travail de localisation et d'identification des meutes. Alors que le PNA, plan national d'actions, 2018-2023 arrive à échéance, Mme la députée souhaite connaître les priorités du Gouvernement sur la politique du loup et les modalités d'évaluation du PNA 2018-2023. Mme la députée demande également qu'au regard des tendances d'évolution favorable des populations de loup, en particulier dans la Drôme, le Gouvernement commence à mener sans tarder une réflexion prospective portant, d'une part, sur les conditions à remplir pour qu'un changement d'annexe de la convention de Berne soit justifié pour le loup et d'autre part, sur les conséquences qu'un tel changement aurait sur les modalités de gestion du loup, au regard de l'objectif de réduire les dommages aux troupeaux et en complément de l'ensemble des autres mesures visant à encourager la cohabitation entre les activités pastorales de l'élevage.

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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