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Lettre d'info L214

Infiltrée dans un abattoir Bigard, L214 dévoile l’horreur

Sévices, collecte du sang sur les fœtus de veaux, carences des services vétérinaires

Grâce au courage d’un enquêteur de L214 qui s’est fait embaucher au sein des services vétérinaires et a travaillé 4 mois à l’abattoir de Cuiseaux en Saône-et-Loire, L214 dévoile aujourd'hui une enquête exceptionnelle qui a tout d’un film d’horreur. C’est la première fois que de telles images sont diffusées publiquement. Cet abattoir appartient au groupe Bigard (marques Charal, Bigard, Socopa), leader de la viande bovine en France et en Europe.

Thomas, notre enquêteur, a été témoin de nombreuses infractions à la réglementation, entraînant des souffrances terribles pour les animaux alors qu’elles sont évitables. Il a également filmé l’aspiration du sang sur des fœtus de veaux morts, asphyxiés dans le ventre de leur mère abattue quelques minutes plus tôt. Face à l’horreur et pour faire bouger les lignes, il a décidé de témoigner à visage découvert.

Avertissement : les images et textes qui vont suivre sont difficiles. Vous pouvez signer ici la pétition pour demander l’interdiction de l’abattage des vaches gestantes et de l’abattage sans étourdissement, sans lire la suite.

Vidéo

De graves infractions et des animaux en souffrance

Chaque jour, 500 vaches et veaux sont abattus à Cuiseaux, avec ou sans étourdissement (rituel halal). Nos images témoignent de souffrances aiguës pour tous :

  • Des bovins encore conscients après avoir été égorgés sont suspendus par une patte à la chaîne d’abattage, sans qu’aucun contrôle ou étourdissement d’urgence ne viennent épargner aux animaux une extrême souffrance.
  • Les animaux encore vivants voient leurs congénères suspendus à la chaîne en train de se vider de leur sang ; la terreur se lit dans leurs yeux.
  • Des aiguillons produisant des chocs électriques sont utilisés pour que les vaches se déplacent plus vite.
  • Des animaux reçoivent des coups de bâton dans les yeux pour les faire reculer.
  • Des vaches gravement blessées, abandonnées à leur sort, souffrent parfois pendant 10 h avant d’être abattues, alors que la réglementation exige un abattage d’urgence dans ces situations.
  • Dans la zone d’attente après déchargement, des vaches peuvent rester enfermées dans des enclos à peine plus grands que leur corps pendant 48 h, sans manger.

Cette liste est loin d’être exhaustive, et les vaches gestantes ne sont pas épargnées.

Des fœtus de veaux vidés de leur sang

Une cinquantaine de vaches gestantes sont transportées chaque jour à l’abattoir, certaines sur le point d’accoucher. Ces vaches n’auraient jamais dû arriver là, puisque la réglementation interdit de les transporter au-delà de leur huitième mois de gestation. Les fœtus meurent suite à l’abattage de leur mère, par suffocation dans l’utérus. Ils sont ensuite récupérés dans les entrailles de leur mère, pour être vidés de leur sang.

Le prélèvement du sang s’effectue par ponction cardiaque sur les fœtus de veaux, qui étaient parfois sur le point de naître. Une aiguille est enfoncée dans leur cœur et les différentes parties du corps sont compressées à la main pour récupérer tout le sang. De ce sang est extrait le sérum, ensuite vendu aux industries pharmaceutiques. Les fœtus, eux, sont jetés dans les poubelles de l’abattoir.

1 à 2 % des abattages contrôlés

Notre enquêteur a pu constater les carences des services vétérinaires, le manque de personnel et les contrôles sporadiques. L’abattage rituel, qui concerne environ 150 vaches par jour, n’est contrôlé que pour 5 à 10 d’entre elles. L’abattage standard, avec étourdissement, n’est tout simplement pas contrôlé par les services d'inspection. Autrement dit, seuls 1 à 2 % des abattages sont contrôlés, alors qu’ils devraient être placés sous la surveillance continue des services vétérinaires. Et les infractions ne sont pas relevées et peuvent donc perdurer, entraînant des souffrances supplémentaires pour un grand nombre d’animaux. Aidez-nous à faire cesser ces souffrances !

Nous demandons au gouvernement d’interdire la mise à mort des vaches gestantes, au moins lors du dernier tiers de leur gestation, et d’interdire l’abattage des animaux sans étourdissement.


Nous comptons sur votre mobilisation pour demander la fin de ces pratiques qui engendrent d’extrêmes souffrances pour les animaux.

Merci d'agir à nos côtés,
L'équipe de L214

P.-S. La mise à mort est toujours cruelle et les animaux souhaitent avant tout vivre. Pour éviter ces souffrances, le plus efficace est d’enlever les animaux de nos assiettes. Besoin d’aide pour y arriver ? Pour un accompagnement en douceur, découvrez le Veggie Challenge en cliquant ici.

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