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L’abattoir du Boischaut (Indre) est condamné !

86 000 € d’amende mais...

Le jugement pour l'abattoir du Boischaut, dont notre enquête montrait de graves manquements aux règles encadrant l'abattage des animaux, laisse perplexe et rageur : si le total des amendes prononcées par le tribunal de Châteauroux s’élève à 86 000 €, seulement 2 000 € d'amendes sont liés aux infractions relatives aux conditions de mise à mort des animaux. Révoltant !

2 000 € pour des milliers d’étourdissements ratés et de saignées en pleine conscience

Suite aux images choquantes dévoilées en 2018 et à leur médiatisation, l’abattoir avait complètement fermé durant 9 mois, et l’activité à temps plein n'a repris qu'en septembre 2020.

Nous aurions donc pu espérer des sanctions à la hauteur de la gravité des infractions :

  • du personnel non qualifié,
  • un dysfonctionnement de la pince électrique censée « étourdir » les moutons et les chèvres,
  • de nombreux ratés lors de l'étourdissement à cause de matériel d'immobilisation inadapté aux veaux, chevreaux et agneaux,
  • l’absence de contrôle de l'inconscience des animaux, entraînant l'égorgement et la découpe de vaches encore vivantes...

Résultat pour ces infractions multiples et répétées ? Une peine dérisoire.

Des sanctions bien trop faibles pour des souffrances évitables

Le pire, c’est que ces « non-conformités » avaient déjà été signalées dans un rapport d'inspection vétérinaire de 2016. Soit 2 ans avant notre enquête. Et aucune mesure de correction significative n’avait été prise.

Malgré la gravité des faits, ces infractions ne constituent aux yeux de la loi que des contraventions, passibles d'une simple amende. Pour toutes les souffrances supplémentaires infligées aux animaux, le gestionnaire de l'abattoir n'a été condamné qu'à 2 000 € d'amendes…

Le calvaire des animaux moins condamné que les infractions environnementales

L'abattoir a été bien plus lourdement condamné, notamment pour des infractions environnementales : des amendes d'un total de 84 000 € ont été prononcées pour du sang de cochons écoulé dans les eaux usées ou encore du jus de fumière répandu dans la nature. Le contraste entre les peines est saisissant !

L'inaction des services de l'État et l’insignifiance des sanctions portant sur les souffrances des animaux sont telles qu’il s’avère plus avantageux pour les abattoirs de s’y risquer plutôt que d’investir dans des mesures préventives ou correctives.

Enquêteur en action

Pas d’images, pas de conséquences

Les autorités prétendent avoir renforcé les contrôles, mais la réglementation n'est pas toujours respectée : selon les derniers rapports des services vétérinaires, 68 % des inspections en abattoirs de boucherie mettent en évidence des « non-conformités ». Et nos dernières enquêtes en 2020 dans les abattoirs de Sobeval et de Blancafort le confirment.

Le travail de L214 est très loin d'être terminé, et nous avons besoin de vous pour continuer à jouer notre rôle de lanceur d'alerte !


Sans nos images, rien, absolument rien ne se serait passé : pas de mise en conformité, pas de procès. L'abattoir aurait continué de fonctionner en totale infraction à la réglementation.

Face aux carences de l'État et des exploitants d'abattoirs, L214 continuera de mener son travail d’enquête pour que les violences faites aux animaux soient portées au regard de tous, grâce à votre soutien.

Merci d’être à nos côtés pour défendre les animaux,
L'équipe de L214

P.-S. Vous pouvez revoir l'enquête de l'abattoir du Boischaut ici (attention, images difficiles).

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Le meilleur moyen pour réduire les souffrances des animaux est de les laisser hors de nos assiettes.

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