En fermant les abattoirs, de nombreuses personnes se retrouveront sans emploi


La sauvegarde des emplois et les autres raisons économiques ne sont pas suffisantes pour légitimer des pratiques injustes. Le changement que nous désirons est un changement culturel, profond, qui demandera certainement quelques décennies avant d’aboutir pleinement. Par ailleurs, d'autres industries émergeront (et sont déjà en train de se développer), notamment celles qui concernent les alternatives végétales.

Rappelons qu'en quelques décennies, le nombre de personnes qui travaillent dans les filières de l’élevage a déjà très fortement diminué. La population active agricole dans le secteur agricole atteignait 6,2 millions de personnes en 1955, soit 31 % de l'emploi total en France. En 2000, cette population représentait 4,8 % de l’emploi en France avec 1,3 million de personnes (1).

Le processus d'industrialisation de l'élevage qui a opéré ces 50 dernières années a donc impliqué une reconversion bien plus brutale et douloureuse que celle qui nous attend. La reconversion des personnes dont le travail dépend de l'industrie de la viande et de la pêche nécessitera un accompagnement pendant une période de transition. Il sera du rôle de l'Etat de faciliter le reclassement des personnels, des entreprises et la restructuration des secteurs concernés. Les pouvoirs publics devront accompagner cette reconversion.

1. Sources : SCEES et Insee INSEE, recensements agricoles et séries d’emplois de la comptabilité nationale.


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