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L214

éthique & animaux

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Questions et réponses fréquentes pour les TPE, les exposés et les mémoires

Création de l’association L214

L’association a été fondée en 2008 par des militants végétariens pour les animaux de l’équipe de Stop Gavage, campagne pour l’abolition du foie gras qui se poursuit dorénavant au sein de L214. À l’époque, il n’y avait aucune association concentrée sur les animaux de ferme/poissons et qui dénonçait la consommation de viande. C’est la raison pour laquelle l’association L214 a été fondée. Pour en savoir plus et connaître la signification de notre nom « L214 », vous pouvez lire notre page de présentation.

Pour plus d’informations sur les trajectoires personnelles des personnes œuvrant pour L214, lire :

Comment vous répartissez-vous les tâches ?

Nous sommes 25 salariés répartis dans différents pôles au sein de l’association : enquête, campagne VegOresto, campagne Vegan Pratique, campagne des poules pondeuses, communication, gestion du réseau des actions, administratif, web, boutique, graphisme, vidéo, etc.

Pourquoi défendre les animaux ?

Les conditions de vie des animaux sont misérables : entassement des animaux en cages ou dans des hangars, conditions sanitaires qui peuvent être déplorables : poux, asticots, maladies, etc. Même du côté du « bio » les animaux subissent des mutilations, la mort prématurée, etc. Voir l’exemple des oeufs.

Les animaux sont des êtres sensibles et qui ont des intérêts à mener de bonnes vies comme nous, les humains. C’est une question éthique cruciale et de justice. Nous sommes 7 milliards d’humains et nous tuons pour nous nourrir 65 milliards d’animaux terrestres et des milliers de milliards d’animaux marins. Certains parlent de génocide, le moine Matthieu Ricard parle plutôt de zoocide. Peut importe le mot pour désigner ce massacre organisé contre lequel L214 se dresse.

Pourquoi agir pour les animaux et non les humains ?

L’association L214 défend les animaux utilisés à des fins alimentaires mais il n’empêche pas qu’à titre personnel les bénévoles / salariés œuvrent également pour d’autres causes. Du côté de nos soutiens, Matthieu Ricard est très impliqué dans la cause animale et a également fondé Karuna-Shechen, une association qui développe 130 projets éducatifs, médicaux, et sociaux dans la région himalayenne au bénéfice des populations les plus déshéritées. Le rappeur RES, champion du monde d’improvisation rap « End Of the Weak » et finaliste à l’édition de « La France a un incroyable talent » de 2013 est végane et vient en aide aux réfugiés. Ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres.

De plus, il y a urgence à agir au vue des multiples maltraitances systémisées des animaux (en élevage : densités, mutilations, séparations ; en transport : durées, absence d’eau et de nourriture, coups ; en abattoir : coups, absence d’étourdissements ou des nombreux échecs de mise à mort).

Quels supports de communication sont utilisés par l’association ?

L214 possède différents sites internet d’information (voir en bas de page). L’association communique au moyen de vidéos, des réseaux sociaux, par lettre d’information, tracts, pétitions, ainsi qu’avec les médias par communiqués de presse. Il arrive parfois que l’association affiche des messages de sensibilisation sur les panneaux des métros parisiens (par exemple à la séparation des veaux de leur mère à l’occasion de la fête des mères, l’élevage en batterie des lapins, la COP21, les alternatives végétales, etc.).

Quelles sont les difficultés rencontrées par L214 ?

Il nous est déjà arrivé qu’on nous interdise de diffuser des images d’élevages. Ce fut notamment le cas d’un élevage de poules pondeuses en cage. Il arrive aussi parfois qu’on refuse nos affiches de sensibilisation dans les métros parisiens. Par exemple, avec le foie gras et la COP21. Fin 2016, deux de nos militants ont été interpellés par la gendarmerie, dans un abattoir des Yvelines pratiquant le gazage des cochons au dioxyde de carbone.

Quelles sont les succès et les avancées de l’association ?

Suite à son travail de longue haleine, L214 a obtenu des avancées.

Au niveau des œufs

En 2013, la chaine Monoprix a banni les œufs de batterie de sa marque distributeur jusqu’à ne plus en vendre du tout en 2015. Depuis, de nombreuses autres enseignes ont pris la décision de ne plus vendre d’œufs de poules en cage, notamment Carrefour, Système U et Lidl. Sur ce sujet, lire notre page Distributeurs et sociétés ayant bannis les œufs de batterie.

La question des abattoirs.

L214 a diffusé de nombreuses enquêtes en abattoirs qui ont conduit le gouvernement à inspecter l’ensemble des abattoirs des gros mammifères en avril 2016 (n’incluant donc pas les lapins ni les oiseaux : poules, poulets, canards, cailles, dindes…). Plusieurs chaines d’abattage ont été fermées. Une commission d’enquête s’est également tenue sur plusieurs mois. Beaucoup de chemin reste à parcourir, mais tout cela permet d’alimenter et de développer le débat sociétal sur la légitimité à tuer les animaux pour se nourrir et sur la question animale dans son ensemble.

Fermeture d’élevages.

Suite à des enquêtes documentées et filmées, certains élevages ont été fermés. C’est notamment le cas de l’élevages de poules pondeuses du GAEC du Perrat en mai 2016, d’un couvoir de poussins en 2015 et d’un élevage de cochons en 2012.

Campagne VegOresto : manger végane au restaurant

De plus en plus de société et de restaurateurs intègrent un menu vegan à leur carte. Voir le site.

Quelle est l’évolution de la cause animale ? Quelle est l’influence des vegans sur la société ?

Pour se rendre compte de l’importance que prend la question animale au sein de la société vous pouvez consulter notre revue de presse ainsi que nos communiqués de presse. Dans un article, un directeur d’abattoir Charal indique que nos actions fond baisser la consommation de viande.

Nous constatons aussi des changements chez des personnes publiques (par exemple Nagui, présentateur TV qui est devenu végétarien durant l’été 2016). Nous recevons très régulièrement des témoignages de personnes qui sont devenues végétariennes ou vegan grâce à nos actions.

Les produits à base de végétaux étaient au centre du dernier salon internationale de l’alimentation à Paris. De plus en plus de restaurateurs traditionnels intègrent un menu vegan à leur carte. Les alternatives à la viande et aux produits laitiers se développent et sont de plus en plus accessibles, notamment en supermarché.

Savez-vous aujourd’hui combien de militants vous avez ralliés à votre cause ? Si oui, combien ?

Nous sommes capables de rassembler des milliers de personnes, par exemple lors de la Marche pour la fermeture des abattoirs que nous organisons à Paris en juin.

Sur Facebook, nous sommes suivis par plus de 600 000 personnes et nous avons plus de 300 000 abonnés à notre lettre d’info.

Passez-vous des partenariats avec des organisations nationales ou internationales ?

Nous faisons partie de l’Open Wing Alliance, une coalition d’associations qui s’opposent aux cages. 
Nous travaillons avec la Humane League et parfois avec Animal Equality. Nous sommes en contact avec plusieurs autres associations à travers le monde qui relaient par exemple la Marche pour la fermeture des abattoirs ou des actions contre le gavage des canards pour le foie gras.

Votre objectif est-il de faire en sorte que l’élevage industriel soit interdit ?

Oui, mais pas uniquement l’élevage industriel. Nous remettons en question l’élevage en lui-même et l’exploitation des animaux, donc la pêche, la chasse et aussi les abattoirs.

Pensez-vous qu’il soit possible de vivre sainement sans consommer aucun produit issu de l’exploitation animale ?

Oui, et c’est également ce que pensent des organismes médicaux à travers le monde.

D’après-vous, les labels sont-ils forcément signes de qualité et de respect de l’animal, ou pensez-vous qu’ils ne sont pas assez « stricts » ?

Si les élevages bio ou labellisés peuvent avoir des pratiques moins néfastes aux animaux que les élevages industriels, même du côté du « bio » les animaux subissent des mutilations, la mort prématurée, la séparation, etc. Voir l’exemple des oeufs.

Qu’ils viennent d’élevage bio, labellisé ou non, les animaux sont tués dans les mêmes abattoirs. Vous pouvez par exemple consulter notre enquête dans l’abattoir certifié bio de Mauléon Licharre qui abattait des agneaux pour Pâques 2016, ou encore notre enquête de juin autour de deux abattoirs bio Pezenas et Mercantour.

Pensez-vous qu’il serait possible, compte tenu du mode de vie moderne, de revenir en arrière et d’adopter une exploitation animale plus respectueuse ?

Plusieurs écrits montrent que l’exploitation animale d’autrefois n’avait rien de « respectueuse ». Dans l’antiquité, on constate que des méthodes de contention, le gavage, les mutilations et de nombreuses pratiques cruelles étaient pratiqués depuis fort longtemps. L’élevage industriel n’a fait que systématiser et étendre des pratiques consubstantielles à l’élevage. Ajoutons que l’abattage n’était pas réglementé.

C’est donc bien un pas en avant, et non pas un “retour en arrière” qu’il convient de faire.

Quelques extraits

Dans l’article Et si on sortait (enfin) du Néolithique sur la question des abattoirs ? :

Historiquement, depuis leur domestication et l’apparition des premiers élevages, l’origine de l’exploitation et de la domination organisées de ces animaux peut être tracée jusqu’au Proche-Orient. Elle aurait commencé il y a environ 12.000 ans, s’étendant ensuite sur plusieurs millénaires et différents endroits du globe. La détention des animaux pour tirer profit de leur viande, de leurs sous-produits ou de leur force de travail s’est alors traduite par le contrôle de leurs mouvements, de leur alimentation, de leur croissance et de leur reproduction par les enclos, les mors et les harnais, la castration, la sélection génétique, les mutilations. Autant de pratiques d’élevage qui ont toujours cours aujourd’hui, telles quelles ou déclinées selon le progrès technique : écornage des boeufs, dégriffage des canards, caudectomie des cochons ou des chevaux, chaponnage à vif…

L’historien Charles Patterson a dressé dans Eternal Treblinka le menu des techniques -souvent rudimentaires- de castration des mâles qui se pratiquent dans différentes sociétés pastorales, des rennes des Lapons aux chameaux des Touaregs, pour faire baisser les taux de testostérone chez des individus devenus ainsi plus dociles et contrôlables. L’historien note que ce contrôle de la reproduction, des mouvements et de l’identité des individus s’est aussi déployé -avec les chaînes et le marquage au fer- dans le domaine de l’esclavage humain.

Lire Un Eternel Treblinka, page 24 à 52.

Dans l’article Le goût et le meurtre :

Keith Thomas, dans son livre Dans le jardin de la nature [2], décrit l’abattage en Angleterre au XVIe siècle :

Pour rendre leur viande blanche, on ouvre la gorge des veaux, et parfois des agneaux, de manière à faire couler leur sang ; puis on ferme la plaie et on laisse traîner l’animal un jour encore.

Il cite aussi une recette courante pour tuer les porcs à la même époque :

« Après qu’il a été engraissé, à votre tour, plantez un couteau dans l’un de ses flancs et laissez-le courir avec le couteau jusqu’à ce qu’il meure ; [ou] harcelez-le gentiment avec des chiens muselés. »

Et, comme l’indique un des personnages d’un roman anglais du XIXe siècle [3], encore à propos des porcs :

« (…) la viande doit être bien saignée et pour cela il faut qu’il meure lentement (…) j’ai été élevée là-dedans, je m’y connais. Un bon boucher fait saigner longtemps. Il faut qu’il mette huit à dix minutes à mourir, au moins.

Sur la page Les animaux et les produits du quotidien :

Dans un livre de 1666 traitant de recettes que l’on qualifierait aujourd’hui de “cosmétiques & bien-être”, on retrouve, à côté des décoctions de plantes, des recettes vantant les mérites des bouillons d’yeux de veaux en tant que “gouttes pour renforcer la vue”, ou encore une “eau de chair” en tant que lotion pour le visage à base de pieds de veaux, d’un “poulet écorché tout vif” et de “quatre petits chiens nés d’un jour ou deux”.

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