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Sondage : les Français rejettent l’élevage intensif et ne sont pas dupes du Salon de l’agriculture

Le 22/02/2013

Sondage : 90% des Français opposés à l’élevage intensif

Le 3 mars à Paris : manifestation contre l’élevage industriel aux portes du Salon de l’agriculture

site L214

Voici les résultats d’un sondage OpinionWay réalisé les 20 et 21 février sur un échantillon représentatif de la population1 :

  • 90% des personnes interrogées sont défavorables aux élevages qui concentrent les animaux dans des bâtiments fermés sans leur laisser d’accès à l’extérieur ;
  • 91% de ces personnes sont opposées à l’installation d’un élevage de 1000 vaches en projet dans la Somme ;
  • 84% pensent que le Salon de l’agriculture ne rend pas compte fidèlement des conditions d’élevage en France.

→ Voir l’intégralité du sondage

« Ce sondage ne fait que confirmer une évidence : la majorité des Français est opposée à l’élevage industriel pourtant pratiqué à 80% en France. Le gouvernement, loin d’en tenir compte, encourage ce modèle agricole et tolère les infractions à la réglementation avec une complaisance alarmante. » souligne Brigitte Gothière, porte-parole de L214.

A Paris, le dimanche 3 mars, l’association L214, le comité Novissen qui s’oppose au projet des « 1000 vaches » ainsi que de nombreuses associations de protection animale ou environnementale se rendront aux portes du Salon de l’agriculture pour dénoncer la dérive de l’élevage et ses conséquences pour les animaux, les humains et la planète.

Départ de la manifestation : 13h Gare Montparnasse
Prises de parole : à partir de 15h30 devant le Salon de l’agriculture, porte de Versailles.

Contact presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84
Johanne Mielcarek : +32 (0)493 428 172
Bérénice Riaux : 06 37 12 61 16

Une revendication partagée

Aujourd’hui en France, élevage rime entre autres avec effet de serre, souffrance animale, gaspillage des ressources et risque pour la santé (les risques liés aux traitements médicamenteux des chevaux n’en sont qu’un exemple).

Pour la porte-parole de L214 : « Il est aujourd’hui important de montrer massivement notre opposition à l’élevage industriel qui est une catastrophe pour les animaux, la santé humaine, le partage des ressources et l’environnement.
Si les produits de l’élevage industriel sont bon marché, c’est parce que le coût colossal de ses nuisances est supporté notamment par les contribuables au travers des subventions, des coûts liés à la dépollution ou à la santé publique.
 »

En France, environ 80 % de l’élevage est intensif.

L’association L214 s’est associée aux comités s’opposant localement à des projets d’élevages concentrationnaires et aux organisations qui luttent pour un changement de modèle agricole.

Associations de protection animale et défenseurs de l’environnement manifesteront ensemble le dimanche 3 mars et interpelleront les pouvoirs publics sur les dangers de l’élevage industriel et la toute-puissance des lobbies.

L’élevage toujours plus concentrationnaire

En France

  • 82% des poulets grandissent à un rythme accéléré dans des bâtiments clos.
  • 80 % des poules pondeuses vivent en cage, dans des bâtiments clos, sans lumière naturelle.
  • 90 % des cochons vivent sur un sol bétonné, dans des bâtiments clos.
  • 99 % des lapins vivent en cage de batterie, sans litière.

Malgré les avancées de l’éthologie mettant en évidence la sensibilité et la conscience des animaux, ces derniers continuent d’être traités en produits et soumis à la seule loi de la rentabilité. Les normes de protection animale, déjà dérisoires, font l’objet de contrôles anecdotiques, ne touchant que 0,68% des élevages de poules, de porcs et de veaux. Quant aux sanctions en cas de non-conformité, elles sont de l’ordre de l’exception.

→ En savoir plus sur les contrôles

De nombreuses enquêtes filmées par L214 dans les élevages français rendent compte de conditions de détention des animaux incompatibles avec la satisfaction de leurs besoins et souvent non conformes à la législation en vigueur.

→ Non conformité des élevages de poules pondeuses en cage

→ Non conformité des élevages de truies

→ Illégalité du gavage des canards

La première ferme-usine bovine en France : la goutte de lait qui fait déborder le vase

Elément déclencheur de la manifestation parisienne : l’intention d’un exploitant d’enfermer 1000 vaches et 750 veaux et génisses dans une exploitation située sur une petite commune de la Somme en Picardie.

La population locale, regroupée au sein du comité Novissen, s’est fermement opposée à ce projet qui « met en péril la santé, la sécurité, l’environnement, l’emploi, qui pose la question de la condition animale« .

Novissen est l’organisateur de la grande marche du 3 mars.

→ Association Novissen

Avec le soutien de nombreuses organisations

Les Amis de la Terre, L214, Les Colibris, Alsace-Nature, Picardie-Nature, PMAF-Protection Mondiale des Animaux de Ferme, AIVES-Association InterVillage pour un Environnement Sain, Comagri EELV, Ecologie sans Frontière, La Confédération Paysanne du Pas-de-Calais, Good Food Good Farming, EELV Picardie, CIWF-Compassion in World Farming, Terre de Liens Picardie, Paroles d’Animaux, FAMAP Picardie, PCF Somme, Front de Gauche, Sauvons l’élevage, GAIA-Gestion et Amélioration et Ingénierie Alternative, Animavie, CAP 21, Collectif NARG, MNLE, Coordination Verte et Bleue-Bretagne, France Nature Environnement, ACIPE-Association Citoyenne pour la Protection de l’Environnement, One Voice, LPO, Fondation Brigitte Bardot, Yonne Nature


1. Étude réalisée par OpinionWay pour L214 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Mode d’interrogation: L’échantillon a été interrogé en ligne sur système Cawi (Computer Assisted Web Interview).
Dates de terrain: les interviews ont été réalisées les 20 et 21 février 2013.
OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants.
OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252

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