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Chevaux

Viande de cheval

Filière chevaline

Malgré une faible consommation per capita et une forte réprobation sociale de l’hippophagie, peu de pays consomment autant de viande chevaline que la France.

Le continent américain est le premier fournisseur de la viande chevaline consommée en Europe.

Plusieurs enquêtes menées sur les marchés aux enchères, dans les parcs, durant le transport et dans les abattoirs certifiés pour l’export lèvent le voile sur des pratiques calamiteuses pour les chevaux et sur le risque important de présence de substances interdites dans la viande destinée au consommateur français.

Enquête 2012-2013 aux USA, Canada, Mexique, Uruguay et Argentine

Enquête 2012 au Canada

Un commerce très mondialisé

Si les volumes de viande chevaline échangés sur le marché mondial sont faibles vis-à-vis d’autres productions animales (volailles, porcs, bovins, ovins), la viande de cheval est celle qui, proportionnellement à sa production, s’exporte le plus. La consommation domestique des pays producteurs est souvent négligeable : pour ces pays, l’abattage des chevaux est l’opportunité de tirer profit d’animaux « de réforme » non élevés pour la boucherie. L’Argentine, le Canada, le Brésil, le Mexique, l’Uruguay, abattent ainsi chaque année plusieurs centaines de milliers de chevaux dont la viande garnira les assiettes des consommateurs de l’UE, de la Russie, du Japon, ou de la Suisse.

Commerce et consommation de cheval en France

La consommation de viande chevaline en France est estimée aujourd’hui à moins de 30 000 tonnes, soit moins de 0,5 kg par an et par habitant. Cependant des disparités régionales existent, avec une consommation plus ancrée en Île-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais1. Selon les estimations, entre les deux-tiers et les trois-quarts de la viande consommée serait importée2. Soixante pour cent des importations proviennent du continent américain, totalisant plus de 9 000 tonnes.

La France importe et exporte des chevaux vivants destinés à la boucherie : elle envoie ses propres chevaux vers l’Italie et l’Espagne, et fait venir des chevaux de Pologne. Mais la majeure partie de ses importations se font en viande fraîche ou congelée en provenance du Canada et de l’Amérique latine.

En parallèle à une consommation intérieure en déclin, une activité de (ré)export de viande chevaline s’est développée.

Sources
1. Source CIV.
2. Institut de l'élevage et Interbev.